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1]
CARTOGRAPHIE DES RISQUES OPÉRATOIRES EN
ANESTHÉSIE - RÉANIMATION Bilan 2013
Assureur de près de 7 000 chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes-réanimateurs, le Cabinet Branchet,
leader sur son marché, a décidé de publier pour apporter un éclairage sur les risques du bloc opératoire,
souhaitant ainsi contribuer à l’amélioration de la qualité des soins. Le périmètre de l’étude concerne
l’ensemble des sinistres déclarés par les assurés en France entre 2008 et 2012.
Une brochure toutes spécialités confondues présente des résultats par grands thèmes (information du
patient, facteur humain, risque infectieux…). Les cartographies par spécialité détaillent la fréquence et
la gravité des différents actes opératoires. Elles sont disponibles également en chirurgie orthopédique,
chirurgie viscérale, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, chirurgie gynécologique et
obstétrique, rubrique “Actualités” des sites Internet suivants :
Fréquence des sinistres (hors bris dentaires)
La fréquence des incidents médicaux se maintient autour de 12 %. C’est à dire qu’un anesthésisteréanimateur
est mis en cause en moyenne tous les 8 ans et 10 mois, alors que pour l’ensemble
du portefeuille toutes spécialités confondues, la moyenne est d’une mise en cause tous les 3 ans
et 5 mois par assuré. Les déclarations des patients sont effectuées en moyenne 2,8 ans après l’acte.
Fréquence et nombre de déclarations
des incidents médicaux
Déclarations enregistrées dans l’année
2008 2009
Déclarations en cours au 31/12/12
Fréquence du portefeuille Fréquence de la spécialité
toutes spécialités confondues
300
200
250
150
100
50
0
100
80
60
40
20
0
2010 2011 2012
Moins de 1 an
Moins de 2 ans 10 ans et plus
Moins de 10 ans
Moins de 5 ans
49 %
6 % 1 %
22 %
22 %
Délai de réclamation du patient
Nombre de
réclamations
Fréquence
en pourcentage
www.cabinetbranchet.fr - www.asspro.fr
www.cabinetbranchet.fr - www.asspro.fr - www.assproscientifique.fr
2]
Place de l’anesthésie-réanimation
En anesthésie-réanimation, la sinistralité est moins liée aux techniques utilisées qu’au terrain du patient et à l’acte
chirurgical. Les interventions sur le membre inférieur arrivent en tête des actes thérapeutiques pourvoyeurs de
déclarations de sinistres.
Actes en cause
Les gestes thérapeutiques dans 25 % des cas.
Avec près de 12 % des déclarations de sinistres, l’anesthésie-réanimation est une
spécialité du plateau lourd qui reste moyennement exposée.
Coût moyen, fréquence et intensité des groupes de code CCAM
Actes obstétricaux
pendant le travail et
l’accouchement
Réanimation Actes thérapeutiques
sur l'articulation coxofémorale
Actes thérapeutiques
sur le côlon
Actes thérapeutiques
sur l'articulation du genou
Fréquence
en pourcentage
4 3 5 6 7 8 9 10
Elevée
Intensité
Moyenne
Faible
Répartition des déclarations par spécialité (en %)
34
34
33
35
35
6
6
6
7
7
7
6
5
6
5
3
3
4
4
4
13
14
16
14
12
6
6
5
5
6
2
1
1
2
2
18
17
18
14
18
12
13
11
14
12
2012
2011
2010
2009
2008
90 %
80 %
70 %
60 %
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
0 %
Anesthésie-Réanimation (hors bris dentaire)
CPRE*, maxillo-faciale, ORL
Chirurgie urologique
Chirurgie vasculaire, cardio-vasculaire et thoracique
Chirurgie viscérale
Gynécologie obstétrique
Neurochirurgie et chirurgie du rachis
Chirurgie orthopédique
* Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique
Gynécologie (hors obstétrique)
L’abscisse représente le pourcentage des sinistres déclarés présentant ce type d’acte.
L’ordonnée représente le coût moyen des complications liées à ce type d’acte.
Autour de chaque point, on représente la zone de confiance de l’estimation. Plus cette zone est petite,
plus l’incertitude de l’estimation est faible.
3]
Analyse des pratiques professionnelles
Après chaque expertise, les médecins, assistants-conseil de l’Association de Prévention du Risque Opératoire (Asspro) complètent des fiches appelées fiches GRAM (Grille d’Analyse Médicolégale). Celles-ci sont réparties en quinze rubriques qui permettent d’évaluer le praticien sur des critères multiples : plan administratif, facteur humain, risque infectieux, information du patient ou encore environnement des soins.
80 %Document de consentement éclairéet de reconnaissance d'information(339 dossiers)20 %0100Intervalle de confiance à 95 %SatisfaisantPerfectible
Un défaut d’information des patients
est constaté dans l’ensemble des spécialités du plateau lourd (45 %)
et l’anesthésie-réanimation fait
plutôt figure de bon élève (20 %).
www.cabinetbranchet.fr - www.asspro.fr
L’organisation de la permanence des soins est indissociable d’une bonne prise en charge du patient, ce qui semble bien respecté dans notre population (90 % de bonnes pratiques toutes spécialités confondues et 91 % en anesthésie-réanimation).
91 %Organisation de la permanencedes soins (337 dossiers)9 %1000Intervalle de confiance à 95 %SatisfaisantPerfectible78 %89 %93 % Prévention des maladiesthromboemboliques(173 dossiers)Antibioprophylaxie (237 dossiers) Prise en charge infectiologiqueappropriée (99 dossiers)22 %11 %7 %0100Intervalle de confiance à 95 %SatisfaisantPerfectible
La prévention des maladies
thromboemboliques est satisfaisante
en anesthésie-réanimation comme dans
les autres spécialités. La prise en
charge infectiologique du site
opératoire n’est pas appropriée dans 22 % des cas (34 % des cas dans
l’échantillon global). La prévention des infections, même si elle reste perfectible, est en accord avec les
protocoles en place dans 89 % des cas.
091 %Disponibilité, écoute, réactions, humanisme,comportement (384 dossiers)Présence à la réunion d'expertise(401 dossiers)94 %Excellente attitude pendant l'expertise(361 dossiers)9 %85 %Comportement professionnel adapté etconforme aux règles de l'art (397 dossiers)15 %10093 %7 %6 %Intervalle de confiance à 95 %SatisfaisantPerfectible
Concernant le facteur humain, l’item comportement professionnel adapté et conforme aux règles de l’art est mis en défaut dans 15 % des cas. C’est mieux que
l’ensemble des spécialités
(20 %).
58 %91 %90 %96 %86 %Compte Rendu Opératoire (CRO) complet, précis et détaillé (145 dossiers)Tenue du dossier (389 dossiers)Lettres de suivi (67 dossiers)Lettres de sortie (74 dossiers)Lettres de consultation (93 dossiers)Lettres aux médecins traitants adresséeset archivées (44 dossiers)14 %10 %9 %4 %42 %Intervalle de confiance à 95 %SatisfaisantPerfectible010086 %14 %
Sur le plan administratif,
la tenue du dossier patient est encore perfectible dans 42 % des cas, ce qui est moins bien que la moyenne de l’ensemble des spécialités (34 %).
4]
Focus sur un jugement
L’analyse des sinistres les plus lourds permet de mettre en évidence l’origine des risques dont l’impact financier est important pour l’assureur ce qui, par conséquent, influence les résultats techniques de la spécialité et impacte le montant des primes. A la lumière de cas concrets, un expert du Cabinet Branchet émet des recommandations afin de contribuer à l’amélioration des actions de prévention.
Le respect des règles de bonnes pratiques et la traçabilité des gestes sont déterminants
Faits : Une jeune femme est hospitalisée en vue d’un curetage utérin, lequel doit être suivi d’une coelioscopie pour réaliser un bilan d’algies pelviennes.
Ce programme opératoire suppose par conséquent un changement de position entre les deux interventions.
Au cours de l’intervention, la patiente fait un arrêt circulatoire d’une durée suffisamment longue pour lui créer des séquelles neurologiques graves irréversibles.
Rapport d’expertise : L’anoxie cérébrale prolongée est due à un débranchement accidentel du ventilateur. Même si le lien entre le changement de position et le débranchement est incertain, et quelle que soit la cause de ce débranchement, l’expert retient que cela n’aurait certainement eu aucune conséquence s’il avait été contacté immédiatement.
La gravité des séquelles est proportionnelle à la durée de l’anoxie.
Pour retenir la responsabilité de l’anesthésiste, l’expert estime que le changement de position requiert une présence médicale, ce qui n’a pas été le cas. L’anesthésiste s’est absenté sans confier la surveillance à un autre anesthésiste,
ni même à un IADE.
Commentaire de l’assistant-conseil : L’anesthésiste est responsable de l’acte d’anesthésie et de la surveillance jusqu’en SSPI, en passant par la surveillance du changement de position. Un professionnel de l’anesthésie près de chaque patient est la règle.
Un programme de formation adapté
Les actions de prévention organisées par Asspro sont corrélées avec une baisse de 20 % d’occurence des sinistres.
En 10 ans ce sont plus de 350 stages de formation qui ont été organisés par cette association de prévention du risque opératoire.
Pour visualiser le programme de formation : www.asspro.fr
Pour tout renseignement : Cabinet Branchet 35, avenue du Granier - 38240 Meylan - France - T : 04 76 18 13 00
www.cabinetbranchet.fr - www.asspro.fr - www.assproscientifique.fr
Focus sur un jugement
L’analyse des sinistres les plus lourds permet de mettre en évidence l’origine des risques dont l’impact financier est important pour l’assureur ce qui, par conséquent, influence les résultats techniques de la spécialité et impacte le montant des primes. A la lumière de cas concrets, un expert du Cabinet Branchet émet des recommandations afin de contribuer à l’amélioration des actions de prévention.
Le respect des règles de bonnes pratiques et la traçabilité des gestes sont déterminants
Faits : Une jeune femme est hospitalisée en vue d’un curetage utérin, lequel doit être suivi d’une coelioscopie pour réaliser un bilan d’algies pelviennes.
Ce programme opératoire suppose par conséquent un changement de position entre les deux interventions.
Au cours de l’intervention, la patiente fait un arrêt circulatoire d’une durée suffisamment longue pour lui créer des séquelles neurologiques graves irréversibles.
Rapport d’expertise : L’anoxie cérébrale prolongée est due à un débranchement accidentel du ventilateur. Même si le lien entre le changement de position et le débranchement est incertain, et quelle que soit la cause de ce débranchement, l’expert retient que cela n’aurait certainement eu aucune conséquence s’il avait été contacté immédiatement.
La gravité des séquelles est proportionnelle à la durée de l’anoxie.
Pour retenir la responsabilité de l’anesthésiste, l’expert estime que le changement de position requiert une présence médicale, ce qui n’a pas été le cas. L’anesthésiste s’est absenté sans confier la surveillance à un autre anesthésiste,
ni même à un IADE.
Commentaire de l’assistant-conseil : L’anesthésiste est responsable de l’acte d’anesthésie et de la surveillance jusqu’en SSPI, en passant par la surveillance du changement de position. Un professionnel de l’anesthésie près de chaque patient est la règle.
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